Mincir après la ménopause

Mincir après la ménopause

Dans le livre de Simon CAVALLO hypnothérapeute, aux Éditions de la main bleue :

« Je mincis avec plaisir, réapprenez à manger et mincissez sans frustration »

J’ai trouvé au chapitre 22, ce que personne ne dit :

LES IDÉES REÇUES

N°1 : « Je vais prendre beaucoup de poids »

Oui, mais … non :

Une étude menée par le CERIS (David ELIA 1993 « le poids féminin et les hormones » ; à propos de l’enquête CERIS. Reprod. Humaine et hormones, 6, 307-312), montre que :

Dans plusieurs pays Européens, entre 20 et 50 ans, la prise de poids moyenne des femmes est de 10,6 kg. Pourtant, la courbe de progression du poids est harmonieuse et ne subit aucun affolement autour de la cinquantaine.

Il semblerait donc que la prise de poids soit plutôt continue tout au long de la vie d’adulte, que soudaine à la ménopause.

L’étude de KAYE menée aux états unis, confirme ces constatations. La population féminine américaine voit son IMC augmenter régulièrement et sans à-coups de 20 à 60 ans.(KAYE S.A., Folstom, A.R. 1993. The association of body fat distribution with lifestyle and reproductive factors in a population study of postmenopausal women. Intern. J.Obesity, 14, 583-591)

En conclusion et comme l’explique le Dr. Elia au sujet de ces études : « C’est bien vers 50 ans que vous entrez dans la zone de surpoids ».

Dr. David ELIA : « Et si c’était les hormones – Être mince à tous les âges »

Éditions le livre de poche (2007)

Tout au long de la vie d’adulte, le poids a progressivement augmenté. A 50 ans, vous atteignez donc un poids qui peut vous déplaire. De plus, vous sachant à une période clé de votre vie de femme, vous prêtez plus d’attention à ce sujet.

N°2 : « Tout est la faute des hormones »

Affirmation partiellement vraie. La sécrétion des hormones changent et entraînent les symptômes plus ou moins gênants que nous connaissons.

Opter pour un traitement hormonal de substitution est souvent efficace et leur mauvaise réputation pas toujours justifiée cependant, s’ils sont mal adaptés à votre cas, ils peuvent favoriser la rétention d’eau. Votre corps gonfle sous l’effet des variations d’œstrogènes, vous prenez du poids, mais pas forcément de graisse. Il s’agit là de lutter contre la rétention d’eau.

N°3 : « J’ai pris du ventre, je grossis donc à cause de la ménopause »

Votre morphologie évolue mais vous ne prenez pas autant de poids que vous le pensez !

Les différences de niveau d’œstrogène que vous subissez dans cette période ont des incidences importantes sur votre physique et poussent le corps à répartir les masses graisseuses différemment.

Pendant la pré ménopause, il y a trop d’œstrogènes dans le corps, qui développe plus de graisse au niveau des hanches, des fesses et des cuisses. Une fois la ménopause installée, après 12 mois sans règles, vous manquez d’œstrogènes et la graisse s’installe vers la taille et le ventre.

Vous allez donc prêter une attention particulière à ce changement de formes, mais cette nouvelle répartition de la masse grasse n’est pas arrivée à cause des hormones. La ménopause a juste fait en sorte qu’elle soit répartie différemment.

LES RAISONS DE LA PRISE DE POIDS A CETTE ETAPE DE LA VIE 

Le moral :

Premier responsable de la prise de poids à la ménopause, car les changements hormonaux que vous subissez ont des conséquences sur vos humeurs (irritabilité, sautes d’humeurs, moral dans les chaussettes …)

A la ménopause, votre corps cesse de sécréter des œstrogènes. En leur absence, de nombreuses réactions biochimiques ne se font plus, car la production de certains neuromédiateurs responsables de l’humeur (sérotonine, dopamine …) est altérée. De plus, les bouffées de chaleur, la fatigue, les insomnies et autres phénomènes, sont autant de raisons de se sentir déprimée. D’où, le « doudou alimentaire » qui console !

Vous vous consolez avec un aliment sucré qui va déclencher de façon éphémère une production importante de sérotonine dans votre cerveau et vous sentir mieux … pendant 1 heure ou 2. De retour sur la balance, votre poids va vous déprimer et la boucle est bouclée.

La baisse d’activité :

Baisse d’activité et sédentarité sont des facteurs important de la prise de poids. Après un certain âge, le corps se fatigue plus vite. Les soucis de santé compliquent parfois les choses et il est difficile de trouver la motivation de bouger. Retrouvez les bonnes habitudes et faites vos courses à pied !

Votre dépense énergétique change. Or votre corps n’utilise que ce dont il a besoin et stocke l’excédent.

Le métabolisme est ralenti :

Après 50 ans, le corps ralentit ses activités, de façon générale. C’est à dire que vous consommez moins d’énergie pour faire fonctionner votre organisme et vous vous trouvez face à une combinaison peu favorable : vos activités physiques baissent et votre métabolisme ralentit. Si vos apports énergétiques restent identiques, vous favorisez le stockage des graisses.

Il faut donc modifier les habitudes alimentaires et modifier les quantités ingérées.

De plus, vos muscles perdent du terrain avec l’âge. En temps normal, ils consomment 70% de l’énergie apportée par la nourriture. La diminution de la masse musculaire est donc une ennemie de la perte de poids. C’est pourquoi il faut être actif pour éviter l’embonpoint à la ménopause.

Occupez votre corps et votre esprit :

L’ennui est un ennemi de la minceur. Un peu d’ennui permet d’apprécier les bons moments, trop est un problème. Trop d’ennui peut souligner 2 soucis majeurs :

Baisse de moral qui engendre un besoin de réconfort et de compensation et le risque de trouver refuge dans la nourriture.

Manque d’activité physique et/ou intellectuelle, qui favorisent la prise de poids par un déficit de dépense énergétique. Essayez donc de trouver des activités qui vous plaisent à pratiquer seule ou en groupe.